|
08-05-2013
Histoire du génome humain et de la recherche sur la longévité
Auteur de l'illustration : Pleiotrope Structure de la protéine FoxO3. Basé sur PyMOL rendu PDB 2K86. Auteur de l'article : P. Broage
2001 : Le président américain Bill Clinton a annoncé officiellement le séquençage complet du premier génome humain. Ce travail avait coûté 2 milliards d'euros. En 2011, ce travail ne coûtait plus que 5000 euros et les estimations tablent sur 70 euros en 2015 pour le même résultat. Toujours d'après les estimations, 25 millions de personnes pourraient voir leur séquençage génétique réalisé en 2015. A titre de comparaison et pour montrer l'évolution du nombre de personnes disposant de son séquençage génétique, une seule personne en disposait en 2007, 6 en 2008, 100 en 2009 et 5000 en 2010.
27-04-2011 : A Charleroi en Belgique, les laboratoires de la DNA Division ont mis au point un système de décryptage complet des 23000 gènes du génome d'une personne en 3 jours et sont capables de lister les risques potentiels de la personne analysée.
01-11-2011 : Une équipe de chercheurs français de l'INSERM à l'Institut de Génomique fonctionnelle de Montpellier dirigée par Jean-Marc Lemaître a réussi en novembre 2011 à régénérer des cellules de plus de 100 ans et à obtenir des cellules souches via l'utilisation d'un cocktail de 6 gènes. Cette méthode a pu faire rajeunir une cellule arrivée au stade extrême de vieillesse et la reprogrammer pour qu'elle puisse à nouveau se multiplier. La nouveauté par rapport à cette expérience déjà réalisée en 2007 à partir de 4 gènes ajoutés est que cette fois-ci, ce sont des cellules de centenaires qui ont été utilisées. Les possibilités futures de cette approche sont de pouvoir obtenir des organes issus de cellules souches du patient lui-même, et éviter ainsi tout risque de rejet lors d'une greffe.
26-11-2012 : Découverte du gène de l'immortalité par une équipe de recherche allemande dans un polype d’eau douce appelé hydre. Ce gène particulier appelé FoxO est présent dans bon nombre d'êtres vivants, y compris dans le génome humain. FoxO est l'abbréviation de Forkhead box O3 (qui signifie tête de fourche, boîte 03), aussi connu comme FoxO3 ou FoxO3a, qui est une protéine humaine encodée par le gène FoxO. Cette protéine est aussi vue comme un suppresseur de tumeur. FoxO3 appartient à la sous-classe O de la famille forkhead des facteurs de transcription qui sont caractérisés par une tête de fourche distincte de domaine liant l'ADN.
Etat de l'avancée des recherches en 2013 : Il y a trois autres membres de la famille FoxO chez l'homme, FoxO1, FoxO4 et FoxO6. Ces facteurs de transcription partagent la capacité d'être inhibée et une translocation sur le noyau de la phosphorylation par des protéines telles que Akt/PKB dans la voie de la PI3K de signalisation (à part FoxO6, qui peut être constitutivement nucléaire (Akt favorise la survie cellulaire en phosphorylant et en inhibant un facteur de transcription Forkhead (Brunet A, Bonni A, Zigmond MJ, Lin MZ, Juo P, Hu LS, Anderson MJ, Arden KC, Blenis J, Greenberg ME - Mars 1999))). D'autres modifications post-traductionnelles dont l'acétylation et la méthylation ont été constatées et peuvent entraîner une augmentation ou une altération de l'activité FoxO3a.
Cette protéine fonctionne relativement comme un déclencheur pour l'apoptose par régulation positive des gènes nécessaires à la mort cellulaire, tels que Bim et PUMA (La protéine BH3-only Puma joue un rôle essentiel dans la privation de cytokine (Ekoff M, Kaufmann T, Engström M, Motoyama N, Villunger A, Jönsson JI, Strasser A, Nilsson G - Novembre 2007)) apoptose des mastocytes induite, ou la régulation négative des protéines anti-apoptotiques comme la FLIP (Le facteur de transcription Akt-régulé forkhead FoxO3a contrôle la viabilité des cellules endothéliales par la modulation de l'inhibiteur FLIP de la caspase-8 (Skurk C, Maatz H, Kim HS, Yang J, Abid MR, Aird WC, Walsh K - Janvier 2004)).
Une variante de Fox03 a été associée à la longévité humaine. Elle est trouvée chez la plupart des centenaires de la planète. Le gène homologué sous le nom de DAF-16 par Cynthia Kenyon et Gary Ruvkun chez les vers nematodes C elegans et le dFOXO chez les drosophyles sont aussi associés à la longévité de ces organismes.
Note : Présentation de Cynthia Kenyon via le lien html ci-dessus en anglais).
| |