Info datée du 13-03-2015Première mondialeAsfaneh Gaillard avec son équipe de l’INSERM à Poitiers en France vient de réussir à réparer une partie du cerveau d’une souris blanche.Jamais jusqu’à maintenant il n’avait été possible de réparer ainsi un cerveau à cause de sa complexité et de la connaissance partielle que nous en avons.Le cerveau est en effet un organe très particulier :- Il est composé de neurones qui ont des fonctions différentes : par exemple un neurone de la vision ne peut pas être utilisé pour réparer une partie du cerveau dédiée au mouvement.- Il est composé de zones : par exemple, la zone du langage, celle des émotions, du mouvement, de l’odorat ou de la vision.Réparer un cerveau nécessite déjà donc de savoir quel neurone va à quel endroit.Ensuite, il faut trouver un moyen pour créer les neurones voulus ; et quand on va les greffer, il ne faut pas détruire les zones environnantes.Enfin, il faut que la greffe prenne et soit acceptée par le receveur.Comment a procédé l’équipe de Poitiers ?Au départ, ils ont découvert que certaines zones tentaient de se réparer mais n’y arrivaient pas.L’équipe des chercheurs franco-belges a donc eu l’idée de stimuler cette réparation pour qu’elle aboutisse. Pour cette stimulation, ils ont utilisé des cellules souches embryonnaires.Celles-ci ont la particularité de pouvoir fabriquer n’importe quelle partie spécifique d’un organisme.Après une année, ils ont constaté que 61% des animaux ont eu leur cortex visuel réparé et remis en fonctionnement normal : les souris avaient donc retrouvé la vue !Pour les autres animaux cependant, des tumeurs sont apparues ou des amas de cellules non différenciées sont apparues : le développement des cellules souches s’y est fait de manière anarchique.Les essais ne font que démarrer.Il sera nécessaire de savoir comment orienter le bon développement des cellules souches, et comprendre comment l’environnement où elles sont implantées les influence, ceci pour obtenir exactement les neurones souhaités.Ensuite, rien ne dit que le succès rencontré sera ainsi applicable à l’homme : le cerveau humain est beaucoup plus complexe que celui de la souris blanche.En tout état de cause, cette découverte est une avancée fantastique dans le domaine des thérapies des maladies liées aux neurones, telles qu’Alzheimer ou Parkison par exemple.Site Relatif : http://www.reseau-canope.fr/corpus/video/greffer-des-neurones-114.html